Malheureusement, quand on possède un VAE, un VTTAE ou un VTCAE, un jour ou l’autre on sera dans l’obligation d’avoir recours au SAV. Que ce soit le SAV de la marque de ce vélo ou d’un professionnel capable de dépanner ce vélo.
Faire intervenir les SAV des marques ne posent généralement pas de problème. Cependant, il faut savoir que les réparations ou les mises à niveau du vélo en panne risquent d’être longues. Mais les marques ne semblent pas avoir « dimensionner » correctement leurs services SAV. Cela en raison du nombre de VAE vendus et surtout du nombre de retours dus à des malfaçons ou des pannes plus ou moins insidieuses. Car sur les quantités de connexions, de raccords, de nouveautés, d’innovations… les vélos électriques, même s’ils sont presque tous de très bonne qualité, n’échappent pas aux aléas mécaniques ou électroniques, en fonction des types d’utilisations que l’on en fait.
Les raisons des retours au SAV sont les suivantes :
Pour que les batteries ne subissent pas de détériorations ou de blocage à la charge, il est indispensable de les recharger systématiquement tous les mois. Même partiellement… Généralement, si la batterie est déchargée en dessous d’un niveau minimum, les cellules ou le contrôleur ne permettent pas la recharge de la batterie. Cette situation est très souvent rencontrée chez les personnes qui ont des résidences secondaires et qui ne viennent que 2 ou 3 fois par ans. Malgré les progrès effectués sur les batteries, les vendeurs sont très souvent « interpelés » pour ce type de pannes.
Très souvent cette situation est rencontrée sur les vélos bas de gamme qui sont équipés de batterie de qualité assez faible… Ce qui n’enlève rien au performances annoncées, mais qui peuvent perturber l’utilisateur. Quand le cycliste utilise son vélo au moment où les températures extérieures sont au-dessus de 35° à l’ombre… Il va constater que l’efficacité de la batterie va rapidement chuter et parfois le laisser sur place. Cet aléa est très souvent constaté dans le sud de la France pour ceux qui veulent parcourir l’arrière-pays. Lors de l’ascension de col ou de raidillons, la batterie n’est plus en mesure de fournir l’énergie suffisante et l’assistance s’arrête au moment ou le cycliste en a le plus besoin. Cette défaillance est parfois due au contrôleur de la batterie (BMS) qui peut être mal réglé ou défaillant.
Rappelons que le BMS a pour mission de protéger les cellules contre les surtensions (à la charge), la sous-tension (à l’utilisation) et la surchauffe (températures excessives dues à l’utilisation ou à la charge, mais également à des températures ambiantes trop élevées par rapport au réglage du BMS). À ce moment, il n’y a qu’une solution, se mettre à l’ombre et attendre que la batterie retrouve son énergie… Mais pour quelques temps seulement. Finalement, cet incident entraine systématiquement une réclamation ou un retour de la batterie au SAV pour vérification.
Malgré l’utilisation de connectiques standards de bonne qualité, on constate assez fréquemment, surtout sur les VTT, que les efforts et les vibrations imposés à l’ensemble des éléments constitutifs du vélo entrainent assez souvent des problèmes de connectique. À force de subir les vibrations parfois importantes, la connectique souffre et engendre des mauvais contacts.
Ce problème se rencontre le plus souvent au niveau de la batterie… Ou aux arrivées de la puissance sur le moteur.
Le deuxième type d’aléas de connectique rencontré, se situe au niveau de la commande. L’étanchéité n’est pas toujours parfaite, ce qui génère l’oxydation des contacts ou parfois la destruction de la connectique. Cette situation rend le vélo avec assistance électrique complètement inutilisable.
On constate également des défaillances de connectique sur les capteurs (de rotation, de pression, d’effort, de tension).
Le problème des freins est presque toujours le réglage. Il faut reconnaitre que le fabricant est rarement mis en cause… Car les freins s’usent et il est normal de les régler. Cependant, on constate que certains freins utilisés sur les VAE sont plus délicats à réglés ou à entretenir (changement des patins ou plaquettes) que d’autre.
Le plus souvent les problèmes viennent de freins hydrauliques. Car la technologie de ces freins est plus « fragile » que pour les freins mécaniques. Le frein hydraulique doit être parfaitement réglé et entretenu. Il est recommandé de faire régulièrement le niveau d’huile à la pipette, de faire le réglage des plaquettes, la vérification des tuyaux qui ne doivent pas avoir de fuite ni d’endroits où une déformation ou une pression s’exerce. Il faut reconnaitre que les vélos qui ont les câbles et les tuyaux dans le cadre sont moins sujet aux aléas de ce type. Cependant il est recommandé de faire très attention aux endroits où le câble ou les tuyaux pénètrent à l’intérieur du cadre. Pour éviter les cassures ou les pliages trop importants des éléments.
Le plus souvent il n’y a que des réglages à effectuer pour mettre son vélo avec assistance électrique dans les meilleures conditions d’utilisation (en fonction des capacités de la transmission mise en place). Si les réglages n’apportent pas la correction souhaitée, le produit est à mettre en cause et le retour effectué auprès du fabricant.
En ce qui concerne les autres éléments cités au début, le moteur, le contrôleur, la console de commande, la transmission, les roues, le cadre… Car pour ces éléments, la panne se solde le plus souvent par des échanges standards. Puisqu’il n’y a pas de réglages à effectuer ni de réparations à envisager. Mais les aléas rencontrés sur ces éléments sont souvent des défauts de fabrication ou de conception. Car si c’est le cas, ils sont pris en charge entièrement par les constructeurs (dans la limite de la garantie).
Les petites réparations et les réglages sont souvent effectués assez rapidement par le vendeur ou le centre de maintenance le plus proche de chez-vous. Mais quand il faut envoyer les produits défectueux au constructeur et qu’il ne peut pas y avoir d’échanges standards… À ce moment là, il faut compter plusieurs semaines d’attente !